mercredi 27 mars 2013

Voilà un groupe qui de prime abord avait bêtement éveillé ma curiosité : une sympathique pochette quelque peu « lugubre » (une photographie de cimetière en noir et blanc), un patronyme et un nom d'album certes un peu clichés mais intéressants, des propos minimalistes et à-priori nihilistes... Cet ensemble d'éléments ne m'avaient pas laissé indifférent. Lors de la réception du CD (édition limitée, attention!!!!), un petit sourire a commencé à déformer mon gracieux visage lors de la lecture du livret : « Je chie sur la nature ! Je chie sur mes ancêtres ! »

Et bien moi je chie sur ce CD !!!

Parfois dans la vie on est un peu naïf et on se fie à ses premières impressions. Et on le regrette amèrement... Car ce disque est tout simplement nul. Il est un peu facile de cacher l'infâme étron sonore pondu par des doigts maladroits sous couvert d'un soi-disant nihilisme assumé. Ou quand l'attitude prévaut sur la qualité.
D'abord, il faut supporter une odieuse intro de plus de 2 minutes intitulée judicieusement « Harsh part 1 ». Cette piste est aussi inutile qu'inécoutable dans son intégralité. Si le but avoué est de crever les tympans de l'auditeur c'est presque réussi. Et quand on écoute la suite, on déplore que se ne soit pas le cas. Car peut-être est-ce la meilleure partie de l'album... Les morceaux s'enchaînent alors, sans âme, sans couilles, sans originalité et d'une médiocrité hallucinante. Le même riff (nul...) est répété sans cesse sur une batterie en plastique. Les vocaux sont quelconques. Est-ce un concept ? La forme prenant le pas sur le fond ? Finalement, écouter cet album n'est même pas une torture : on s'ennuie tellement qu'on éteint la chaîne avant.
Tiens ? Un changement de tempo au bout du 6ème morceau !!! Fausse alerte... Au bout de 40 secondes le morceau reprend sur la même lancée que les 5 précédents et va se continuer sur les 7 suivants...
Comme si cela ne suffisait pas, « Harsh part 2 » sert de conclusion : plus de 2 minutes, encore, d'une diarrhée sonore soi-disant bruitiste et malsaine.

A noter la présence de 4 bonus track qui ont le mérite de changer de rythme et de riffs... Au bout de 15 morceaux c'est pas mal, non ?

Voilà, tout est dit... Je ne prétends pas à être le détenteur de la vérité ultime. Humble humain sur cette petite planète je laisse libre à chacun de jeter une oreille là-dessus... Après tout, peut-être suis-je passé à côté de la valeur intrinsèque (et géniale?) de cet album ?

Heureusement que le prix était à la hauteur de la qualité...


Track List
1- Harsh part 1
2- La Peste Blanche
3- Les Jours Sombres
4- Épidémie
5- Nuit d'Hiver
6- Auto-Glorification
7- Narcissisme
8- Insignifiance
9- Incapables
10- Offrandes
11- Sans Secours
12- Auto Érotisme
13- Hars part 2
Bonus unreleased tracks :
14- Sous les flammes
15- Cadavres
16- Injection
17- Suicide Collectif

SB





lundi 25 mars 2013

NEHËMAH PART II / PART III

On continue sur la lancée, et après « Light of a dead star » de NEHËMAH, voici une présentation des opus suivants, « Shadows from the Past » paru un an après et « Requiem Tenebrae » sorti en 2004.



« Shadow from the Past »
Que dire de plus que ce qui a déjà été dit dans la chronique précédente ? Car le deuxième méfait du groupe se situe en effet dans la droite lignée de son illustre prédécesseur.
Au menu donc ? Un black métal typé norvégien des années 90 aux ambiances crépusculaires. Le point fort du combo reste sa capacité hors-norme à créer et développer ses atmosphères si particulières d'une noirceur froide et sinistre. Une galette qui suinte l'occulte et les rites nocturnes et malsains. Les huit morceaux qui composent l'album s'étendent sur presque une heure d'obscurité totale et on a le temps de s'immerger dans le monde de ténèbres de NEHËMAH.
Le thème abordé cette fois-ci est celui mystique et ancestral du corbeau : il trône sur le verso de l'album et hante les livrets et la pochette parmi les symboles mystiques. L'intro est d'ailleurs le coassement de cet obscur volatile. Puis c'est la déferlante black métal avec « Black Winds over the Walls of Csejthe ».
Les compositions alternent passages rapides aux riffs tortueux et morbides accompagnées d'une batterie aux blasts véloces et hypnotiques à des errements plus lourds et ambiancés. Corven vocifère comme il sait si bien le faire et incante de son timbre déchiré tout le long des huit blasphèmes sonores qui composent l'album. La chanson « Shadows from the Past » se démarque par un tempi lancinant et lugubre, une chanson véritablement incantatoire. Les guitares grésillent, la production laisse entrevoir tous les instruments.
Pas de surprises donc, une suite logique et fidèle à l'état d'esprit du groupe et à ses atmosphères ténébreuses. NEHËMAH signe un hommage ouvert et assumé à la scène black des années 90 et entre autre au regretté Quorthon. 

« Requiem Tenebrae »
On poursuit avec le troisième et dernier assaut de NEHËMAH, « Requiem Tenebrae » qui s'avère être réellement l'album de la consécration, ou tout du moins celui qui synthétise le mieux le savoir-faire du groupe. Car là où « Shadow from the Past » se contentait de reprendre là où « Light of a dead Star » s'était arrêté, le dernier acte va bien au-delà des deux opus précédents.
NEHËMAH transcende véritablement son art pour créer un album ultime qui surpasse les autres en terme d'atmosphères froides et malsaines. Pourtant, les deux premiers méfaits du groupe nous plongeaient dans la noirceur occulte de nuits froides et hantées. Mais « Requiem Tenebrae » nous noie littéralement dans les Ténèbres avec un grand T dignes des abysses les plus inaccessibles. La recette globale reste la même : de longs morceaux où le combo prend le temps de développer ses ambiances cauchemardesques en alternant les tempos. Sur des passages rapides aux blasts dévastateurs serpentent des riffs morbides et acérés qui nous transportent dans un maelström de folie et de noirceur. Des arpèges s'étendent longuement dans un esprit incantatoire et macabre accompagné de cette basse typique, légèrement en retrait mais omniprésente. Parfois des synthés lointains renforcent l'atmopshère comme sur par exemple « Dead but Dreaming in the Eternal Icy Waste ».
Le point fort de cet album est sans conteste les vocaux de Corven : ils n'ont jamais été aussi écorchés et possédés que sur cette galette. Vociférations maléfiques sur les passages rapides ou incantations sinistres sur ceux plus lents et sinueux, les vocaux sont toujours d'une grande force invocatrice.
« Requiem Tenebrae » est l'aboutissement de l'art de NEHËMAH. Son black métal est une véritable incantation sonore, une ode aux entités diaboliques cachées dans les Ténèbres les plus profondes. Que se soit le sauvage « Creeping Chaos », l'incantatoire « The Elder Gods Awakening » ou l'atmosphérique « Through the dark Nebula », NEHËMAH nous entraîne dans un ultime voyage à travers les paysages désolés et hantés de son monde d'invocation et de mort.

NEHËMAH
« Shadow From the Past » / « Requiem Tenebrae »
France
Sorti sur Oaken Shield / Adipocere
2003 / 2004

Track List « shadows from the Past »
1- Black Winds over the Walls of Csejthe
2- Sonner ab den Fimbulvetr
3- The Thousand Tongues of Medusa
4- Warlock
5- Siguilum Sanctum Lycanthropia
6- Shadows from the Past...
7- Selbword
8- Drawn in Darkness

Track List « Requiem Tenebrae »
1- Creeping Chaos
2- the Great Old Ones
3- Dead but Dreaming in the Eternal Icy Waste
4- The Elder Gods Awakening
5- In the Mists of Orion's Sword
6- taken Away by the Torn Black Shroud
7- Conscience in Evil
8- Through the Dark Nebula

SB


 

 



samedi 2 mars 2013



Voila les petit gars de Brest! Je croyais qu'en Bretagne y'avait que de la bière et des crêpes, ben je me suis bien planté parce qu'en Bretagne y'a aussi du black metal! Les 4 musicien de PARJURE arrivent pour tout défoncer avec leur demo qui se nomme "Nazareth Addiction", un premier méfait sortit en format Tape et cd.

 
Après quelques secondes d'une intro bien amenée, cest-à-dire pas trop longue comme c'est souvent le cas dans le milieu du black, ça démarre plutôt fort! En effet, la première chanson "Of Ashes And Dust" dès le début prouve que le quatuor breton n'est pas là pour rigoler mais plutôt pour vous balancer leur haine en pleine gueule. Et ils y arrivent carrément grâce à des compos très bien ficelées, bien mises en place et qui ne se perdent pas sur la durée. En effet, on a à faire à des chanson de plus de cinq minutes à chaque fois mais rien ne tourne en rond. Les zickos savent où il vont sans jamais se mordre la queue dans leur musique: pas de redondances car ils savent développer leurs idées, ce qui fait que les riffs sont divers et variée mais surtout très efficaces. En témoigne la chanson "Nazareth addiction" qui est sans doute mon coup de coeur de la demo. Dans cette chanson tout est très bien fait, comme dans le reste de la demo, mais sur cette piste on peut apprécier la rapidité du batteur qui tient bon le blast tout en étant carré et technique avec un bon jeux de cymbales sur les passages plus mid tempo. Les vocaux sont juste haineux et brutaux à souhait, cette voix torturée colle à merveille avec ce que propose les bretons. Toutefois petit bemol par rapport au fait que au niveau du mix, la voix est peut-être trop en avant par moment... mais rien de choquant, ni de derangeant. Je noterais au passage qu'a plusieurs reprise j'ai remarqué comme une petite pointe thrashouillarde par moment et ce n'est pas pour me déplaire! Surtout que c'est maitrisé a 100%!!! Pour parler du coté prod', à part ma remarque sur le chant plus haut, rien n'à redire, car pour un son demo c'est très bien fait. Le son est bon... enfin bon, c'est pas de la production léchée et cristalline, et c'est tant mieux: le black metal n'est pas fait pour être joli mais pour être brutal, sale et malsain et c'est ce que PARJURE a réussi ici en nous livrant cette demo qui a tout pour plaire.


Pour finir cette chronique je dirais que premièrement ce genre de jeunes groupes fait du bien a la scène black francaise! Deuxièmement, j'ajouterais que PARJURE peut botter le cul à pas mal de gens s'ils continuent à nous livrer un black metal de cette qualité. Cette demo est plus qu'encourageante et d'ailleurs si PARJURE passe en live pas loin de chez vous, déplacez vous ça sera à coup sur une bonne soiré....HAILS PARJURE!!!!!

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pas de vidéo youtube disponible pour le moment mais vous trouverez ci dessous les liens vers le MySpace et la page Facebook de PARJURE:
http://www.myspace.com/ParjureOfficial
https://www.facebook.com/pages/PARJURE/236308388249?fref=ts


PARJURE
"Nazareth Addiction"
France
Disponible sur Legion of death records

Track list :

1 Of ashes and dust 05:23

2 Burn the impure flesh 05:06

3 Nazareth Addiction 05:16

4 Spit on God's face



Chroniquer Par Nekkro.





 




Le leader de ce groupe ayant été relâché de prison tout fraîchement (2010 déjà ?), l'album enregistré avant son incarcération peut désormais rejoindre l'industrie vorace de la métallurgie acoustique et du matraquage en règles, et remplir nos oreilles d'un délice appréciable si muni d'un soutient sonore adéquat.
Il s'agit en fait pratiquement d'une compilation. Puisque faire un, autant faire deux. Une fois l'écoute du nouveau matériel nommé "Spear of Destiny" encaissée, il s'ensuivra donc l'écoute du EP du groupe de 2002 "Circling the Coils of Chaos", pour une durée totale de 43 minutes et des crucifix.
Passé l'intro dont les intonations de chants religieux couplé à des tris caractéristiques de calibres diamètralement supérieurs à ton anus, la bête ne laisse plus le doute quand à la qualité du contenu. Une telle fusillade en odeur de sainteté me remémore les premières secondes du "Kaos Kommand 696".
La suite du rejeton est un agréable moment à passer.

Quelques coïncidences sont à noter entre "Spear of Destiny" et du CONQUEROR. La voix ressemble, le son de la guitare, et même de la batterie. Et la petite note aiguë bien placée, au début de "Attack or Bare Deafeat".

Bon, après Ouroboros, c'est quand même vachement plus mélodique. Et par mélodique, je veut dire épique sans connotations pagan, ni perversion suédoisement alignées sans la moindre once d'âme. Nous avons affaire ici à un album crasseux et aride. La violence engendrée ici est sincère, franche, et directe, sans renier le côté mélodieux qui fait toute la beauté de cette éruction morbide.
Cet album est solidement basé d'un côté sur des riffs beaux et plus rêche que du papier-émeri, et de l'autre sur une voix vociférant une haine à faire passer Hitler pour un opposant à la peine de mort. La batterie en retrait ne fait qu'accentuer cet aspect. Heureusement que les riffs sont bien travaillés alors.
Ces mêmes riffs doté du pouvoir d'alterner savamment le bourinage abrasif strictement monolithiques et sans variations de notes, et des parties épiques et mélodieuses à vous coller la gaule. ("As i reach for hell", "Anihilate, Sudjugate, Desecrate"). Un dosage qui penche clairement du côté de la mélodie, ce qui est immédiatement contre-balancé par la rugosité sans limites des guitares sourdes. C'est mélodique, mais violent à la fois, et c'est ça qui est bon.

Un mot sur la batterie de Paulus Kressman, officiant ici sous le pseudo de Sado Masochist Lamb Persecutor. Dans "Sacramentary Abolishment", il jouait de la musique avec sa batterie, il faisait des variations et des breaks, s'emboîtant parfaitement dans l'entitée musicale globale. Dans "Rites of Thy Degringolade", il jouait des patterns réfléchis et finement pense, bique parfaitement destructuers, et la musique s'articulait beaucoup plus autour de la batterie. Mais là, la batterie n'a que très peu d'importance immédiate, et on a tendance à vite l'oublier, ce qui est dommage, mais pas dérangeant, car l'album favorise les instruments à six cordes (voir sept selon le livret). Le rôle de la batterie dans cet album est l'accompagnement des guitares, sans empiéter sur leur plates bandes, mais sans créer de monotonie, et c'est un objectif parfaitement accomplit.

Ensuite, on passe à la seconde partie de l'album, qui correspond à "Circling the Coils of Chaos".

Ici, l'on ne dispose que de deux compos et deux reprises, et encore une intro avec des chœurs christiques, ou je ne sait quoi. Le premier morceau commence par des caisses claires orientées militaires, vachement martial. Le contenu de l'album est proche de celui de la demo. Toutefois, quelques différences séparent les deux, sinon, ce serait pareil.
Déjà, la production. Elle est meilleure que sur l'album. Le son est moins sourd, moins étouffé, et donc moins rugueux.
La voix est hélas moins haineuse. La batterie, en revanche a déjà une place plus importante. L'équilibre mélodie/bourrage de note tend cette vois plus vers la violence gratuite. Toutefois, des mélodies apparaissent par-ci par-la.

Ensuite, les deux reprises : une de BLASPHEMY, une de BEHERIT, respectivement "Ritual" et "Grave Desecration". Un "Ritual" sur lequel on prend de petites libertés niveau tempo, et break d'intro notamment (le tempo à la hausse n'étant par ailleurs pas une mauvaise idée), et un "Grave Desecration" largement plus clean et soft qu'a l'original. On ne pourra pas les accuser de copie conforme. Ces reprisens sont très réussies dans le sens où le groupe réussit à s'approprier la musique des originaux en y ajoutant leur griffe.

En somme, nous avons là dans les oreilles un très grand album qu'il est bon de s'envoyer tant le mélange de violence et de mélodie est bien foutu. Excellent pour monter à l'assault du paradis, ni plus ni moins.   
        
 
 


          
Ouroboros
"Spear Of Destiny"
Canada
2010
Supremacy Through Intolerance
 
Track list
 
1-To Embrace the Satanic Spear of Destiny

2-  Attack or Bare Defeat

3. As I Reach for Hell

4. Annihilate, Subjugate, Desecrate

5. Hail the Conquering Ones

6.  Infinitus Odium

7. Vomiting Gaschamber Perversions

8. Dies Iraes / The Broken Seals of Wrath

9. Vomiting Gaschamber Perversions

10. Ritual (Blasphemy Cover)

11. Grave Desecration (Beherit Cover)
 
 
Chroniquer Par Goat666